Qu'est ce que la CdC? # 3 - la journée type d'un groupe de coureurs

Résumé des épisodes précédents
Dans les épisodes précédents, nous avons vu que la Course du Cœur est une succession d’étapes, que chaque équipe était divisée en groupe, et que chaque groupe avait sa voiture. Maintenant, on va voir comment tout s’articule : suivons le groupe C, au matin du troisième jour de la course.

La jonction à haut risque hôtel <> course
Après un réveil difficile, suivi d'un petit déjeuner pris à la sauvette parce qu’ils se sont attardés au lit (il faut les comprendre, c'est le 3ème jour, et ils ont certainement couru une partie de la nuit précédente), nos valeureux (et courbatus) coureurs prennent leur voiture pour rejoindre la course, au départ de l'étape à laquelle ils doivent recommencer à courir...

Merci au roadbook qui indique à quelle heure limite il faut quitter l’hôtel, ainsi que la route pour rejoindre depuis l’hôtel le départ de l'étape. Sans lui nous serions perdus.

Mais il faut quand même faire attention à cette jonction à haut risque. Par exemple, il faut savoir que le roadbook n’indique pas toujours le chemin le plus rapide, il peut être farceur, ou avoir fait les frais d'un lobbying intense de la maison du tourisme du département... :-)  Une fois, nous avons parcouru TOUS les chemins vicinaux du secteur, suivant consciencieusement le roadbook, alors que l’accès par autoroute était direct depuis l’hôtel. La région est très belle, mais de nuit on a du mal à l'apprécier à sa juste valeur. C'était pour le départ de l'étape "la félée du début" (ou autre nom poétique du genre). Nous aurions du croire le GPS...

Bref, les jonctions font partie intégrante de l'aventure! L’application Course du Cœur compagnon vous aidera certainement à mieux localiser le village de départ sur la carte, mais vérifiez !

Avant le départ : rester concentrés!!
Bon, ça y est, on retrouve dans le village de départ les groupes C de toutes les équipes. Le coureur désigné commence à s’échauffer.

Chaque départ est précédé d’un speech du directeur, qui rappelle les règles de base et qui précise les particularités du parcours. Ce speech peut donc être un peu technique quand il s’agit d’expliquer un bike and run, ou une pyramide… il indique aussi où les véhicules suiveurs doivent attendre les coureurs pour ne pas créer un bouchon dans le village.

Les véhicules suiveurs se dirigent donc vers leur point d’attente, après avoir vérifié (avec la fatigue, on peut arriver à des situations ubuesques) :
- Que le coureur n’est pas dans le véhicule (en train de dormir, par exemple), mais est bien sur la ligne de départ.
- Que tous les autres membres du groupe sont dans le véhicule, et pas en train de papoter à l'autre bout du village.
- Que ce n'est pas le coureur qui a la clé de la voiture, 
- ...


Un départ en toute intimité
Tous les coureurs se réunissent sur la ligne du départ, mais il ne faut pas imaginer un départ par sas comme à Paris-Versailles : avec généralement un coureur par équipe, on a donc 20 coureurs sur la ligne de départ, on n'a pas besoin de jouer des coudes pour être au premier rang...

Le départ est donné, et le peloton part, les groupes de niveau se forment rapidement, ou vont mettre plus de temps (les écarts sont plus longs à se dessiner lors des étapes de nuit). 

Lorsque leur coureur arrive à leur niveau, le véhicule va commencer à le suivre. Mais tant que les coureurs sont en peloton, on se retrouve avec un peloton de coureurs suivi par une file de voitures, qui ne savent pas trop où est leur coureur, s’il part dans une échappée, s’il a soif, … C’est pour ça qu’il est conseillé au véhicule suiveur d’attendre à 2 ou 3 kilomètres, pour laisser le temps au peloton de s’étioler.

Dit comme ça ça a l'air simple... Mais il existe des anecdotes : sur une épreuve de nuit, on n'a pas remarqué le départ de notre coureur du peloton. Quand on s’est rendu compte de son absence, on a donc doublé l’ensemble des autres véhicules suiveurs (donc potentiellement 19, sur des routes sinueuses et étroites), puis doublé les coureurs, puis avoir accéléré, pour ne pas retrouver notre coureur. On s’est donc garé, attendu que le peloton nous double pour voir si notre coureur était dedans, mais il n’y était pas… On a eu le fin mot de l’histoire à l’arrivée : notre coureur, Aymeric, était tellement devant qu’on n’était pas allé assez loin pour le chercher (c'est un de nos missiles de croisière). Il a été alimenté par le gendarme qui ouvrait la course…

La course
Les coureurs se sont séparés, chacun est suivi par son véhicule suiveur, qui l’alimente en eau, l’encourage, éclaire sa route la nuit, et surtout le protège : la course se déroule sur routes ouvertes, et on ne peut pas laisser un coureur seul.

Tout au long du parcours, les carrefours sont protégés par les kinés ou les gendarmes. Autant les gendarmes sont toujours habillés pareil, autant les kinés ont une male à déguisement particulièrement bien fournie ! Il nous est arrivé de voir la circulation faite par des carambars géants !

Une fois que tous les coureurs sont passés, les kinés quittent leur carrefour, doublent toute la course (un vrai sport), et se positionnent sur un nouveau carrefour, en amont.

L’étape suivante, puis l’autre, et l’autre…

Une fois tous les coureurs arrivés au boût de leur étape, et restaurés, la nouvelle étape part. Le coureur de l’étape précédente monte dans la voiture, un autre coureur du groupe prend sa place, et on repart… pour une nouvelle étape, puis une autre, et peut être une quatrième...

Le retour à l’hôtel
Le retour au nouvel hôtel se fait de la même manière, et avec les mêmes précautions, que l’aller, à savoir GPS et contrôle avec roadbook. Du fait de la fatigue d’une journée (ou d’une nuit) de course, les conducteurs doivent être amenés à se relayer au volant, et il faut toujours quelqu’un d’éveillé à côté du chauffeur.

A l’hôtel, le soir, les kinés sont disponibles pour entretenir les corps fatigués, mis à l’épreuve, mais impérativement douchés.

Un repas, et au lit, en n’oubliant pas de mettre le réveil pour être à l’heure le lendemain, à la nouvelle étape.





Pour nous suivre…
Vous pouvez suivre le déroulé de la course sur l'application développée par SAP pour la Course du Coeur : https://courseducoeur.enter.sap

Et vous pouvez suivre plus particulièrement l'équipe SAP (pour la course, mais aussi pour toutes les initiatives artistiques et technologiques de SAP (présentation ici) ) : 
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