La dernière épopée des A: cette nuit !

Les A ce sentent un peu en vacances et prennent la pose devant le paysage de montagne à l'arrivée de leur dernière épreuve du matin.

Superbe matinée pour ces valeureux guerriers de la nuit. Pour la dernière des dernières dans une heure, entre Aime et Bourg-Saint-Maurice : même pas peur. On s'arrache les trois places disponibles.

Alors ça commence sur les coups d'une heure 40 du matin. Aymeric a été choisi pour faire la grosse montée, l'heureux veinards. Manque de pot pour lui et pour ses espoirs de médaille : l'avion Dassault est encore là, le petit saloupiaud. Mais à cette heure de la nuit rien ne ressemble plus à un Dassault qu'un autre Dassault et tous les chats sont gris. Aussi c'est le même trio que la dernière fois qui attaque les premières pentes abruptes de l'infernale montée même si je n'en suis pas tout à fait conscient. Le SCC, le Dassault et le SAP. Ou alors quoi? Ils sont pas tous à 1h06 au Semi chez Dassault quand même!

Quand Dassault prends le large je me me décide à assumer mon statut de challenger et lui emboîte le pas. SCC reste sagement à l'écart de ce choc de titans. Je tiens environ 1 km (dixit un spectateur admiratif qui me compta par le menu ma course) avant de rendre les armes à nouveau. C'est déjà ça, j'ai joué, j'ai perdu. Et derrière les requins se frottent les mains. Deux rudes montées et une descente de la mort permettent d'envisager tous les scénarios possibles. Heureusement mon équipe est derrière moi qui me soutient et m'informe régulièrement de ma progression et de la situation aux alentours. Je râle un peu. Hugues bout. Ce sera bientôt à son tour de souffrir. Il a hâte. Au final très belle course poursuite et très belle consolation que cette deuxième place à nouveau. Je ne peux décidément pas prétendre à mieux sur cette édition de la course du cœur. Et les écarts avec les deux ou trois de mes poursuivants ne sont même pas énormes. N'empêche, je suis quand même tout tremblant à l'arrivée et je vais mettre un certain temps à recouvrer mes esprits.

Mais Nicolas a enfilé le bleu de chauffe et attaque à son tour son épreuve. La tactique est simple. Coller la nana de Renault jusqu'à en tremper son maillot de corps. Et elle, elle en pense quoi de ce morpion qui lui colle au train ? Dans la voiture François assure le support à lui tout seul et Hugues se prépare à rencontrer son destin. Au début de la descente quelques équipes sont avalées par un groupe de trois dans lequel se trouve Nicolas. François est hystérique. Nicolas arrive tout suant, un peu ravagé et avale goulûment tout ce qui se trouve à portée de ses mains. À son tour de copiloter. Lui et Aymeric au volant : le retour des zombies. Au final on a quand même réussi à écraser personne. C'est l'exploit de la matinée si vous voulez mon avis. 

Course très tactique de Hugues toujours en apprentissage chez les A. Son positionnement très autoritaire à la troisième place dès le début de la promenade force le respect. Le parcours est quand même accidenté et particulièrement long. On sent le garçon très concentrée sur son parcours et sur son objectif. Première course du cœur et dernière course en ligne. Hélas une faute de carre sur la fin et c'est un concurrent qui revient et le repasse. Sans qu'Hugues ne puisse rien faire. "Une belle leçon », nous dira-t-il à l'issue de l'empoignade en sa défaveur. Sa quatrième place est tout de même très belle compte-tenu de la difficulté de l'épreuve. Nous décidons à l'unanimité de prolonger sa période d'essai. Nous avons maintenant grillé toutes nos cartouches valides. Place aux handicapés. C'est François qui s'y colle. Un petit 9,1 km mais tout en montée. Avec les autres nous restons tranquillement au bar après que toutes les voitures soient parties en se disant qu'on ramassera un peu plus tard notre éclopé sur le bord de la route. Nous ne le reverrons quasiment plus! C'est le coup de bluff parfait. C'est lui qui signe le vrai exploit de cette matinée avec une troisième place complètement folle et complètement inespérée. Une véritable résurrection. Tout sourire notre héros repars de la montagne avec son trophée: un sac de viennoiseries sous le bras. Quelques photos de nous quatre devant la montagne avant de repartir. C'est une belle équipe, très soudée, qui ne cessait de donner le meilleur d'elle-même au service de la cause commune.

Avec les quelques neurones qu'il me reste, votre dévoué. A des A

Commentaires