Qu’est-ce que la Course du Cœur ? Article 3 : une journée type d'un groupe de coureurs


Maintenant qu’on a dit que la Course du Cœur était une succession d’étape, que chaque équipe était divisée en groupe, et que chaque groupe avait sa voiture, on va voir comment tout s’articule.
Suivons le groupe C, au matin du troisième jour de la course.

La jonction hôtel <> course
Les coureurs de ce groupe se réveillent à l’hôtel d’étape, et y petit-déjeunent (généralement).

Le roadbook indique à quelle heure limite il faut quitter l’hôtel, ainsi que la route pour rejoindre depuis l’hôtel le départ de leur étape. Plusieurs expériences douloureuses peuvent être rapportées, pour insister sur l’attention qu’il faut apporter à cette jonction :
  • .       Le roadbook n’indique pas forcément le chemin le plus court. Je me souviens d’une arrivée à 3 minutes du départ (alors qu’on était parti avec une bonne marge), après avoir parcouru toutes les chemins vicinaux du secteur, suivant consciencieusement le roadbook, alors que l’accès autoroute était quasiment direct depuis l’hôtel. Cette fois ci nous aurions dû utiliser le GPS.
  • .       Mais le GPS peut induire pas mal d’erreur. On se souvient d’un convoi de commissaires et de kiné se retrouvant en Suisse, car ils s’étaient trompés en saisissant le nom du village. Cette fois ci l’usage du roadbook aurait été mieux…

Bref, croisez vos informations ! L’application Course du Cœur compagnon vous aidera certainement à mieux localiser le village de départ sur la carte, mais vérifiez !

Avant le départ
Bon, ça y est, on retrouve dans le village de départ les groupes C de toutes les équipes. Le coureur désigné commence à s’échauffer, et quelqu’un de l’équipe va donner son prénom au directeur de course ou au commissaire en charge.

Chaque départ est précédé d’un speech du directeur, qui rappelle les règles de base et qui précise les particularités du parcours. Ce speech peut donc être un peu technique quand il s’agit d’expliquer un bike and run, ou une pyramide… il indique aussi où les véhicules suiveurs doivent attendre les coureurs : selon le profil du début de l’étape, le véhicule suiveur doivent attendre plus ou moins loin.
Les véhicules suiveurs se dirigent donc vers leur point d’attente, après avoir vérifié :
·   Que le coureur n’est pas dans le véhicule.
  •          Que tous les autres membres du groupe y sont.

Pleins d’anecdotes existent sur un membre du groupe (pas le coureur) oublié dans le village de départ, ou d’un coureur partant avec sa voiture suiveuse, …

Le départ
Tous les coureurs se réunissent sur la ligne du départ, mais il ne faut pas imaginer un départ par sas comme à Paris-Versailles : avec généralement un coureur par équipe, on a donc 20 coureurs sur la ligne de départ.

Le départ est donné, et le peloton part, les groupes de niveau se forment rapidement, ou vont mettre plus de temps (les écarts sont plus longs à se dessiner lors des étapes de nuit). 

Lorsque leur coureur arrive à leur niveau, le véhicule va commencer à le suivre. Mais tant que les coureurs sont en peloton, on se retrouve avec un peloton de coureurs suivi par une file de voitures, qui ne savent pas trop où est leur coureur, s’il part dans une échappée, s’il a soif, … C’est pour ça qu’il est conseillé au véhicule suiveur d’attendre à 2 ou 3 kilomètres, pour laisser le temps au peloton de s’étioler.

On se souvient, sur une épreuve de nuit, de ne pas avoir remarqué le départ de notre coureur du peloton. Quand on s’est rendu compte de son absence, on a donc doublé l’ensemble des autres véhicules suiveurs (donc potentiellement 19, sur des routes sinueuses et étroites), puis doublé les coureurs, puis avoir accéléré, pour ne pas retrouver notre coureur. On s’est donc garé, attendu que le peloton nous double pour voir si notre coureur était dedans, mais il n’y était pas… On a eu le fin mot de l’histoire à l’arrivée : notre coureur, Aymeric, était tellement devant qu’on n’était pas allé assez loin pour le chercher (quand je vous disais dans un blog précédent que c’était notre missile de croisière). Il a été alimenté par le gendarme qui ouvrait la course…

La course
Les coureurs se sont séparés, chacun est suivi par son véhicule suiveur, qui l’alimente en eau, l’encourage, éclaire sa route la nuit, et surtout le protège : la course se déroule sur routes ouvertes, et on ne peut pas laisser un coureur seul.

Tout au long du parcours, les carrefours sont protégés par les kinés ou les gendarmes. Autant les gendarmes sont toujours habillés pareil, autant les kinés ont une male à déguisement particulièrement bien fournie ! Il nous est arrivé de voir la circulation faite par des carambars géants !

Une fois que tous les coureurs sont passés, les kinés quittent leur carrefour, doublent toute la course (un vrai sport), et se positionnent sur un nouveau carrefour, en amont.

L’étape suivante, puis l’autre, et l’autre…

Une fois tous les coureurs arrivés, et restaurés, la nouvelle étape part. Le coureur de l’étape précédente monte dans la voiture, un autre coureur du groupe prend sa place, et on repart… pour une nouvelle étape, puis une autre, et peut être une quatrième...

Le retour à l’hôtel
Le retour au nouvel hôtel se fait de la même manière, et avec les mêmes précautions, que l’aller, à savoir GPS et contrôle avec roadbook. Du fait de la fatigue d’une journée (ou d’une nuit) de course, les conducteurs doivent être amenés à se relayer au volant, et il faut toujours quelqu’un d’éveillé à côté du chauffeur.


A l’hôtel, le soir, les kinés sont disponibles pour entretenir les corps fatigués, mis à l’épreuve, mais impérativement douchés. Un repas, et au lit, en n’oubliant pas de mettre le réveil pour être à l’heure le lendemain, à la nouvelle étape.

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