Qu’est-ce que la Course du Cœur ?

La série de post «qu’est-ce que la Course du Cœur ?» va permettre aux non-initiés de comprendre ce qu’est cette course. J’entends par «non-initiés» les coureurs qui n’ont jamais participé à cette aventure, et qui se demandent dans quoi ils se sont lancés, mais aussi nos supporters (de nos entreprises, nos familles, nos amis) qui ne comprennent pas trop les jargons «bike & run», «marathon du crépuscule», «montée aux arcs»… ou tout simplement souhaitent comprendre comment cette course se déroule.
Ce premier post va présenter la course dans son ensemble. Des posts dédiés aborderont les différents types d’étapes, présenteront une équipe un peu particulière, et nous avons l’ambition de faire des reportages en cours de course sur les différents acteurs et organisateurs de cet évènement.

Une randonnée

Et tout d’abord, une précision : au sens officiel du terme, la Course du Cœur n’est pas une course mais une randonnée essentiellement pédestre. Le classement des équipes n’est qu’un classement officieux, établi pour entretenir la motivation des coureurs : aucune médaille ou coupe n’est remise à l’équipe vainqueur. L’objectif des équipes n’est donc pas le classement, mais la participation à un évènement caritatif sensibilisant au don d’organe.

Une course d’étapes, en relais

Quand on présente la course du cœur à quelqu’un pour la première fois, on est souvent confrontés aux questions suivantes : Vous prenez le chemin que vous voulez pour aller de Paris aux Arcs ? Quel jour arrivent les premiers : Vendredi, Samedi ? Et si on n’est pas aux Arcs le Dimanche ? Et comment vous faîtes pour courir 750 km sans vous arrêter ?
Donc la première précision est qu’il s’agit d’une course constituée d’une succession d’étapes : en ce sens, on peut comparer la Course du Cœur au Tour de France. Mais à la différence du Tour de France, on ne se repose pas entre deux étapes : dès que toutes les équipes sont arrivées à une étape, le départ de la suivante est donné. Il y a environ une cinquantaine d’étapes par édition.


Une étape peut être longue de quelques petits kilomètres (course en binôme avec des greffés, évènements particuliers autour du don d’organe) à 21 km (pour les courses individuelles à pied), à une quarantaine de km (pour les courses à vélo), voire à plus de 60km (dans le cas de courses à pied en relais de 6 coureurs). 
Toutes ces typologies d’étapes seront décrites dans des blogs ultérieurs.



Par contre, et toujours à la différence du Tour de France,  ce n’est pas toujours le même coureur qui court : il s’agit d’une course en relais. Le départ de l’étape suivante est pris par un autre coureur de l’équipe. è Les coureurs ne courent pas 750km chacun, mais une moyenne de 70km par édition, sur 4 jours et 4 nuits.


Une équipe : 4 groupes de coureurs

Chaque équipe est composée de 4 groupes : les groupes A (4 coureurs), B (4 coureurs), C (4 coureurs), et J (pour Jocker, 2 coureurs). Les étapes sont affectées aux groupes, en faisant en sorte que tous les coureurs d’un groupe courent des étapes consécutives : quand un groupe a couru ses 4 étapes (groupes A à C) ou 2 étapes (groupe J), il prend la route pour se rendre aux hôtels d’étape et se reposer, en attendant de rejoindre la course pour les 4 (ou 2) étapes suivantes qui leur sont affectées.

Ainsi les coureurs d’un groupe connaissent à l’arrivée mieux les coureurs des autres équipes du même groupe qu’eux que leurs équipiers des autres groupes. Toutefois, certaines étapes regroupent tous les groupes (la costumée, la montée aux arcs), ou un certains groupes (les super marathons).

Les groupes sont généralement spécialisés, même si ce n’est pas officiel : les A courent 2 nuits, les B doivent avoir au moins une coureuse, les C doivent avoir des cyclistes, et les J doivent être plutôt à l’aise sur les relais de 200m (même s’ils ont des épreuves de fond ; en effet, c’est eux qui vont courir l’intégralité des super-marathons : cf article dédié).

Chaque groupe se déplace avec un véhicule, généralement de type minivan, avec portes arrières coulissantes (cf super marathon). Lorsqu’un coureur court, le reste de son groupe le suit avec le véhicule, le protégeant de la circulation (il s’agit de courses sur routes ouvertes), l’alimentant et l’encourageant lorsque nécessaire.


L’organisation de la course


Mais la course, c’est aussi (et surtout) une organisation importante, orchestrée par l’association Trans-Forme, qui regroupe de nombreux bénévoles : 36 commissaires de course, 25 kinésithérapeutes, 8 médecins, mais aussi des personnes gérant la popote, rédigeant la gazette de la course, des photographes et cameramen.

La sécurité de la course est assurée par un escadron de la Garde Républicaine (15 motards).
Par ailleurs, les animations (en plus de celles assurées par les kinés sur le bord de la route) sont assurées par un groupe de musique, des clowns, et une troupe de théâtre.





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